A propos de la série Memento Mori, Interview et article de la Meuse
Par Anne-Sophie Gérouville
Publié le 28/11/2022
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Prix du public concours "Golden talents", Bernard Massard
Interview et article de la Meuse
par Syl.C.
Publié le 13/06/2018
"Sophie Pirot, une artiste-peintre arlonaise, vient de remporter le concours « Golden Talents » de Bernard-Massard. L’un de ses dessins va orner les bouteilles d’une cuvée spéciale de la maison luxembourgeoise pour les fêtes de fin d’année"
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A propos de la série Memento Mori: Salon d'automne, biennale d'art contemporain de Versailles, Musée d'art national de Tokyo (août 2022)
Interview et article de la Meuse
Interview par Anne-Sophie Gérouville, Studio 30
Publié le 01/05/2022
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A propos de la série Memento Mori, Interview TVLUX
Par Samira Boudou
Publié le 01/11/2019
Toile en souvenir de Stéphanie Lambrecht, Journaliste TVLUX
Publié le 26/12/2019
A propos de la série Memento Mori, Interview et article de la Meuse
Par Anne-Sophie Gérouville
Publié le 28/11/2022
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A propos de la série Memento Mori, Interview TVLUX, émission "arrêt culture"
Par Olivier Orianne
Publié le 19/01/2023
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A propos de la Biennale d'art contemporain de Strassen, Interview TVLUX,
Par Samira Boudou
Publié le 4/7/2022
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La onzième Biennale d’art contemporain de Strassen présente les œuvres de trente-six artistes. Autant de visions artistiques différentes. L'exposition est à découvrir, jusqu’au 8 juin, au centre culturel Paul Barblé.
Après un arrêt forcé par la pandémie, la Biennale d’art contemporain est de retour à Strassen. L’événement a débuté le 20 mai. Il se prolongera jusqu’au 8 juin. L’occasion de pénétrer dans l’univers des trente-six artistes sélectionnés pour cette Biennale dont la peintre Sophie Pirot et le sculpteur Cédric Raths, deux lauréats originaires de notre province. Ils font partie des trente-six élus mais 252 artistes ont tenté leur chance cette année en envoyant plus de 750 œuvres . Nous avons demandé à Sophie Pirot ce que représente cette sélection pour la Biennale de Strassen? Sophie Pirot, artiste installée à Stockem, auteure de la série Mémento mori sur des femmes oubliées alors qu’elles ont joué un rôle important dans l'histoire:
“D’abord une volonté de mettre ces femmes à leurs cimaises. L’espoir ou même la conviction que ces femmes les touchent. Mais aussi le sentiment que ce que je veux dire est bien compris. Et aussi la reconnaissance d’un investissement émotionnel et d’un travail de recherche.” Sophie Pirot
"A propos des peintures de Sophie Pirot
Des enfants escaladent la surface de la toile, dansent entre deux lignes de fuite, sucent leur pouce dans le sucre des glacis, s’endorment dans le cadre de la peinture. Des femmes se dérobent au regard, se débattent dans leur châssis, reprennent leur souffle dans les mille variations du blanc au noir. Sophie cadre une image comme l’on sert un cou, le corps n’est plus qu’un assemblage de chairs contraintes, qu’un lacis d’ombres et de lumières incarnées. Portraits corsetés, fines lingeries de l’œil, désirs lacés, et le voyeur assiste, interdit, à ce spectacle fixe et monochrome. Mais ces corps peuvent aussi s’éclairer de couleurs, s’en asperger, comme d’un parfum, jusqu’à l’ivresse. Les membres se font alors gestes de peinture, s’abstraient et flottent en apesanteur dans un espace polychrome inédit. Et un arc-en-ciel apparaît au-dessus de la forêt, la lumière s’alliant aux eaux de la peinture, dans cette union sacrée. Et des cerfs surgissent des futaies, leurs bois encore humides de ce miracle. Partie d’une pratique abstraite aux matières géométriques, Sophie a ensuite affuté son art en allant à la rencontre de la représentation du réel via le corps. Aujourd’hui elle ose à nouveau des compositions plus abstraites, forte de son expérience de la figuration. La sécheresse des débuts a laissé la place à un lyrisme lumineux, libéré des conventions, Sophie peut maintenant laisser pleinement s’exprimer sa singularité.
François Liénard, décembre 2017
Les femmes de Sophie se contorsionnent, se tordent dans leur cadre, claquemurent leurs désirs et leurs peines, se font violence dans leurs monochromes. Peintures corsetées, soyeuses, lingeries fines du noir et du blanc. Dans Delicate, le cadrage est si serré que le corps n’est plus qu’une abstraction de chairs, qu’un entrelacs d’ombres et de lumières. S’il fallait tracer des parallèles avec d’autres arts, c’est vers la photographie que nous partirions, du côté des poses et des natures mortes d’Edward Weston ou d’Imogen Cunningham. Dans Breathe, c’est le vent qui construit littéralement l’image, dans The Dream Maker c’est la tension d’un lacet de corset, dans Who Are You, c’est un pan de nuit. Tout l’art de peindre est là, et le sujet finit par importer peu en fin de compte. Sophie possède cet art du cadrage qui emporte le corps au-delà de ses désirs pour aborder le territoire des lignes et des formes qui nous content d’autres histoires, qui nous transportent vers un ailleurs. Dans Bliss, une femme quitte le noir et blanc et s’asperge de couleurs, c’est une belle manière de parler de peinture et de l’illustrer sans détours. Et dire qu’il y a quelques années seulement, Sophie s’emmêlait les pinceaux dans des abstractions aux matières rugueuses, aux reliefs inutiles. La représentation du corps a libéré son art, lui a offert un monde à peindre qui n’est pas prêt de s’épuiser."
François Liénard, août 2014.